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Stylo

by Max Bandicoot

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1.
Stylo 04:57
Quoi qu’est ce que tu veux gamin ? J’ai pas le temps tu vois bien, Là je suis en train de taffer et j’ai pas de pause café. Déjà trois heures du matin et trois passes à tout casser, C’est pas trois foutus billets qui vont payer le loyer. Ouais. T’as deviné je fais du tapin, Et j’exploite des petits pantins qui regretteront le lendemain. J’ai glissé sur le mauvais chemin comme si j’étais sur des patins. On me disait t’es belle à croquer donc j’en ai fait mon gagne-pain. Je suis le genre de fille qui distribue des torticolis. Je suis le paquet de gruyère sur ton plat de tortellinis. Je décoche ta mâchoire tel un uppercut, Je suis la femme de ta vie, mais pour les quinze prochaines minutes. Bref. A ta braguette je donne du relief. Mais je côtoie des queutards qui ont le charisme de Polnareff, Des hommes à femmes et des chiens affamés, Des pères de familles dont s’éteint la flamme et L’amour a failli comme il l’a toujours fait. Dans ce quartier mal famé même les fausses fleurs ont fané. J’en ai vu de toutes les couleurs, des vertes et pas mûres, Des vieilles et pas dures avec supplément panure. Des têtes et des visages que je ne peux plus voir en peinture. Des bêtes et des sauvages qui m’ont jeté en pâture. Et même si mon métier est de faire monter le mercure, J’ai froid. J’en perds le Nord, je broie du noir, j’en meurs d’effroi. Le peu de foi qui me reste a des engelures. Quand Dieu se fait la malle même les anges hurlent. Mère nature cette enflure fait tomber la température, Aussi vite qu’un homicide au cocktail de cyanure. Et quand l’hiver est rude, je regrette de ne pas être prude. Pas besoin de faire des études pour savoir que la mini-jupe ne tient pas chaud. Et toi tu déboules sur tes grands chevaux, Ton quatre-heures à la main et ton cartable sur le dos. Tu me dis rien n’est écrit d’avance, à chacun sa page blanche, Mais j’ai jamais eu de stylo. C’est pas du jeu, quand je suis né les dés jetés étaient pipés. Dieu avait dû jouer du pipeau, j’ai dû me mettre le Diable à dos. La balle est pas vraiment au centre, Maman donne tout c'que t’as dans le ventre. L’encre a beau couler à flots, j’attends encore mon stylo. Quoi qu’est ce que tu veux gamin ? J’ai pas le temps tu vois bien, Là je suis overbooké, je dois tenir ce gobelet. C’est un boulot à temps plein de se faire respecter à moitié. A défaut de geste de la main, je me fais marcher sur les pieds. Mais est-ce que tu aurais une pièce ou un billet, Ou un élastique et une cuillère à soupe, Ou un tabouret et une corde assez souple, J’ai jamais su nouer des liens mais sur le cou j’improviserai. Pour moi c’est trop tard, on m’a sacré clochard, Toujours sapé comme ça, survet’ comme costard. Les gens que je côtoie, des collègues qui ne causent pas, Des filles qui se couchent tard, voire qui ne se couchent pas. Je descends des 8.6 en huit secondes. Tel un Mister Freeze le froid me paralyse. Et pour décongeler, puisque je n’ai pas de micro-ondes, J’attends que ça fonde, je survis à la Bear Grylls. Peu à peu mon feu s'essouffle, il faudrait que je l’attise. Je suis devenu waterproof, sûrement à cause de la tise. On me stigmatise, il faut que j’actualise mon CV. “J’ai faim”, marqué sur un bout de papier. J’ai moins d’un tour dans mon sac, pas d’atout dans ma main. Appelez-moi Jésus, je change l’eau en vain. Appelez le SAMU, lui il existe au moins. Appelez-moi le boulanger, dès le matin je suis dans le pétrin. J’ai besoin d’un magicien pour faire apparaître du lapin, Ironie du sort, le sorcier m’a changé en Vieux légume abandonné à deux pas du marché, Je suis en bas de la chaîne, je me fais bouffer par les herbivores. J’ai bu tellement de bières, j’ai pu noyer tous mes remords. Mais la note est salée, je bois la tasse dans la Mer Morte. Mes rêves de mouflet ont coulé comme Pearl Harbor. Mes brassards étaient troués et le courant trop fort. Si je tombais sur le béton, tu ne bougerais pas d’un cil. De temps en temps je vacille, je file un mauvais coton. Tu vas rentrer tranquille tu vas compter les moutons, Je vais rester comme un con à compter mes centimes. Prisonnier habitué des coups de bâton du maton, Allongé sur le pavé, je fixe le plafond. Ma maison est en carton, les escaliers en papier. Demain c’est férié, chacun sa façon de faire le pont. Et toi tu déboules sur tes grands chevaux, Ton quatre-heures à la main et ton cartable sur le dos. Tu me dis rien n’est écrit d’avance, à chacun sa page blanche, Mais j’ai jamais eu de stylo. C’est pas du jeu, quand je suis né les dés jetés étaient pipés. Dieu avait dû jouer du pipeau, j’ai dû me mettre le Diable à dos. La balle est pas vraiment au centre, Maman donne tout c'que t’as dans le ventre. L’encre a beau couler à flots, j’attends encore mon stylo.

credits

released June 15, 2017

Written by Max Bandicoot.
Arranged by Max Bandicoot and KIWI Records.
Recorded, mixed and mastered by KIWI Records.

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all rights reserved

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about

Max Bandicoot London, UK

An original acoustic style somewhere between Folk & Rap. Songwriting deeply influenced by artists such as Mumford and Sons, Ed Sheeran, and French rappers like MC Solaar or Nekfeu.
His live performance consists of Max, a loop pedal and enough energy to make a lighthouse glow. His unique use of loops fill the room with beautiful harmonies while affectionately slapping Martine (his tiny guitar).
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